22.5.04

Cuba et la géopolitique pétrolière impériale dans le Golfe du Mexique


Gian Carlo Delgado Ramos. LeGrand Soir. 18 de mai, 2004.
http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=1587


La récente attitude étasunienne contre Cuba qui ressort du "Rapport au Président" de la Commission d’Aide à un Cuba Libre (présidée par Colin Powell) - Lire le rapport "Accélerer la fin du régime castriste à Cuba". - doit être vue comme un pas de plus dans la violation flagrante de la souveraineté nationale de l’Ile et de la résolution 2625 de l’Assemblée générale de l’ONU d’octobre 1970 [1] , mais encore plus comme l’antichambre d’un scénario qui se dirige tout au moins vers une ingérence étasunienne majeure sur le territoire cubain, ses ressources et sa population, sous la forme d’un protectorat de Washington.

L’enjeu n’est pas mineur et passe difficilement inaperçu dans le contexte préelectoral actuel. En février dernier, j’analysais déjà dans un article [2]la possibilité d’une invasion de Cuba comme une carte pour la difficile réelection de Bush et, au moment de rédiger ce texte, la situation électorale dans la puissance du Nord n’était pas aussi difficile. Aujourd’hui le scénario se complique notablement tant pour le soutien de Warren Buffet, la deuxième fortune mondiale, à la campagne du démocrate John Kerry qui à au sujet de Cuba une position parfois plus réactionnaire que Bush ; que par la non moins scandaleuse situation en Irak dont, deplus en plus, "ils" perdent le contrôle (le Gouvernement des EU et ses alliés) étant donnée le massacre intense de civils iraquiens, l’augmentation du nombre de "pertes" de soldats américains et, récemment l’accusation publique de torture et de présumés assassinats de "prisonniers de guerre" de la part du personnel militaire étasunien et anglais.

Du rapport pour un "Cuba libre" présenté officiellement par Powell le 6 mai 2004 découlent plusieurs lectures et implications. Ici il est intéressant d’en regarder deux. D’un coté, le document cherche clairement à se positionner comme la clef pour gagner le soutien du lobby politico-économique des dissidents cubains de Floride (rappelez-vous qu’aux dernières élections présidentielles justement dans cet État, Bush a perdu les élections bien qu’officiellement il les a "gagnées" gràce à la mégafraude électorale [3]). De l’autre coté, si on regarde le texte en question on peut se rendre compte, comme je l’indiquais, qu’il s’agit d’un plan bien orchestré pour l’annexion de Cuba comme protectorat dans lequel la dissidence jouerait le rôle de pions des États-Unis dans l’Ile. Les mesures considérées vont de l’appui à la dissidence (financier, logistique et de formationde cadres pour la contre-révolution) et du processus de transition d’un Cuba post-Castro faisant échouer " les plans de succession du régime ", jusqu’à la prise économique, politique et militaire de Cuba par Washington (voir plus loin). Il s’agit d’un scénario qui prend une plus grande clarté si on l’observe du point de vue géopolitique pétrolier impérial dans le Golfe du Mexique dans le cadre duquel ont été confirmées de nouvelles réserves et des réserves potentielles de pétrole dans la zone, particulièrement dans ce qui s’appelle les hoyos de dona, des formations géologiques qui se situent dans l’espace géographique ou se rejoignent les juridictions des ÉU, du Mexique et de Cuba. [4]


Bien qu’il s’agisse effectivement d’une région dans laquelle il y a beaucoup de prospection pétrolière, ce n’est que récemment que l’on dispose de la connaissance et la technologie nécessaires pour conclure qu’il s’agit d’une région à grande concentration d’hydrocarbues qui se caractérise par sa localisation à grande profondeur. Ce n’est pas par hasard que ces dernières années, les multinationales pétrolières se sont lancées avec beaucoup d’intérêt dans l’exploration et l’exploitation éventuelle du brut dans le Golfe du Mexique. La vitesse à laquelle se sollicitent les " champs d’exploitation (marins) " est très importante quand on considère que celui qui réalise le premier l’extraction du cru en quantité importante sera le bénéficiaire de ce qu’on appelle l’ " effet popote ", ne comprenant pas seulement le forage horizontal mais aussi ce qui provient du drainage occasioné par la gravitation. D’ailleur Barbosa Cano, spécialiste du domaine à l’Institut de Recherches Économiques de la UNAM, considère que face à la richesse du pétrole dans le Golfe qui pourrait atteindre des centaines de milliards de barils, " il y a un risque réel que les compagnies étasuniennes d’approprient le pétrole." [5].

Dans ce sens, il est notable que depuis quelques années les ÉU attribuent et exploitent rapidement un nombre croissant de champs pétroliers dans la zone du Golfe du Mexique. [6] Pour Johnnie Burton du Service de l’Administration des Minerais ( MMS ) des ÉU, entité en charge de cette activité (avec d’autres comme le Département de l’Intérieur), signalait en mars dernier que les États Unies sont actuellement dans leur neuvième année d’expansion soutenue du développement domestique dans l’exploitation du pétrole et du gaz à grande profondeur dans la région du Golfe du Mexique et ne montrent pas de signals de ralentissement. " [7] et il ajoute : " Le potentiel de ressources pour la nation augmente avec chaque nouvelle découverte dans les eaux ultra-profondes." [8]


Ainsi entre les puits de forages découverts seulement de 2001 à 2003 sont : le Discoverer Deep Seas de Chevron/Transocean dans le Bloc AC 818, le Deepware Millenium de Anadarko Petroleum Corporation/Trasnocean dans le Bloc AT 349, le Jack Ryan de Shell Offshore/Global Santa Fe dans le Bloc AC 943, le Deepwater Nautilus de Shell Offshore/Transocean dans le Bloc MC 657, le Deepwater Pathfinder de Chevron/Transocean dans le Bloc MC 696, le Explorer de BHP Billiton/Global Santa Fe dans le Bloc AT 618, le Discoverer Enterprise de BP Exploration/Transocean dans le Bloc MC 778, le Cajun Express et le Marianas de Dominion Exploration/Transocean dans les Blocs MC 734 et MC 772 respectivement, le 1503 de Dominion Exploration/Pride dans le Bloc MC 773, le Discoverer Spirit de la Union Oil Co/Transocean dans le Bloc GC 943, ou le Ocean Confidence de BP Exploration/Diamond Offshore dans le Bloc GC 826.

Ce qui précède veut dire que le potentiel de production du Golfe signifie pour les EU, selon les données du MMS [9], près de 30% de la production domestique de pétrole et 23 de celle de gaz ; chiffres qui pourraient augmenter si se confirment les réserves potentielles et se découvrent d’autres dans la région, d’autant plus que les hydrocarbures propres aux zones économiques eclusives (ZEE) du Mexique et de Cuba seraient " aspirés " par les EU grâce à l’effet " popote ". Prenez en compte qu’un tel phénomène peut être rapidement mis en oeuvre, déjà que de 1995 à 2002, l’extraction étasunienne de pétrole des eaux profondes du Golfe a augmenté de 535% pendant que celles de gaz l’ont fait de 620 pour cent.


Dans ce panorama, les réserves du Méxique dans le Golfe du Méxique sont prévues pour être supérieurs à celles de EU. Pendant que ces dernières tournent autour de 15 milliards de barils de pétrole et 47 milles mètres cubes de gaz (consédérant les réserves confirmées et planifiées), les méxicaines se situeraient au moins à 22 milliards de barrils de pétrole et pourraient augmenter si se confirmaient les 170 " projets probables " que Petróleos Mexicanos (Pemex) a classifié ainsi après avoir réalisé plus de 800 explorations dans les eaux profondes du Golfe (c’est pour cela que Barbosa Cano indique que les réserves potentielles de pétrole de toute la zone du Golfe pourraient aller jusqu’à 10 milliards de barrils).

Les données pour la ZEE cubaine de 112 mille km2 ne sont pas claires du tout, pas plus que le type de brut qui s’y trouve. Comme cela est su, Cuba possède des gisements de pétrole contenant beaucoup de soufre, ce qui en fait un pétrole très lourd. Ceci dit, on pense qu’au nord et au nord-est de l’Ile il peut y avoir des structures géologiques profindes de brut léger. Pour sa prospection (quelque chose d’impossible dans la décennie de 1950 quand, par exemple, Standard Oil réalisa des explorations), l’Ile a divisé sa ZEE qui s’étend sur un triangle en 59 blocs de 2 milles kilomètres carrés chacun et elle a commencé à les attribuer (10 jusqu’à aujourd’hui) à des entreprises pétrolières comme Petrobras (Brésil), Repsol YPF (Espagne) ou Sherrit International (Canada).


Les réserves cubaines ne paraissent pas être négligeables. Repsol YPF annonçait que les réserves potentielles correspondant uniquement au bloc de Yamagua pourraient être d’un milliard 600 millions de barrils ou l’équivalent de 30% des réserves vérifiés actuelles de la multinationale. Les estimations pour les six blocs au nord de Cuba, selon Repsol YPF, pourrainet contenur jusqu’à six milliards de barrils. Conséquemment, la multinationale considère Cuba comme " une de ses zones prioritaires de croissance ". [10] Mais notez bien que les réserves potentielles pourraient encore plus grande, ce qui ne peut se confirmer qu’au moment du forage.


Le fait que l’embargo contre Cuba ne permet par aux multinationale des EU de passer des contrats avec l’Ile a été un obstacle, dans ce cas, pour l’exploitation du pétrole cubain, même que probablement il était prétendu de les négocier comme partie des réserves des EU lorsque le premier gouvernement Bush a maitenu Cuba en dehors des négociations en parlant uniquement de " deux zones " (l’étasunienne et la méxicaine) et en aucun moment d’une " troisième " correspondant à la Dona Orientale sur laquelle Cuba détient des droits indubitables. [11]

Une telle situation semblerait bien pouvoir être résolue dans un scénario " post-Castro " dont les pions des EU à Cuba seraient en charge, élément qui est précisément consideré dans le Rapport pour un Cuba Libre. Entre les indication de ce supposé scénario, les pions des EU à Cuba se doivent de considérer, comme partie d’un programme de libéralisation de l’économie au moyen des privatisations totales des entreprises cubaines - sous les ordres du Fonds Monétaire International et de la Banque Mondiale-, la signature d’un Traité Commercial avec les EU et en deuxième plan, le lancement du pays comme membre de la Zone de Libre Échange des Amériques (ZLÉA). Dans un tel scénario les EU ont posé l’oeil sur les réserves cubaines de minéraux comme le nickel et le cobalt et, bien sur, le pétrole.

Textuellemet le Rapport indique que " à moyen terme, le Service Géologique des EU doit être prêt pour apporter l’assistance et l’aide dans la modernisation des institutions gouvernementales critiques comme l’exploration géologique, ministres des mines et les organismes reliés. Cela devra inclure le développement et l’implantation de programmes de prospection minérale [et] la modernisation des exploration géochimiques et géophysiques et l’élaboration de cartes géologiques." Parmi lesquels il faut inclure bien entendu la localisation précise de réserves de pétrole terrestres et particulièrement marines potentielles.

"Aimablement" les EU s’autoproposent comme l’acteur pour garantir l’offre croissante de brut requis par l’économie cubaine et pour moderniser et maintener en fonction sa capacité de raffinage. [12] Pour un tel objectif, l’ouverture de Cuba aux investissements étrangers est central, indique le Rapport. Ainsi, les pressions du lobby pétrolier des EU pour réaliser des contrats avec Cuba sera résolue à temps pour que se positionne ladite puissance du Nord dans un commerce qui en principe, vu impérialistement, devrait être étasunien mais qui pour le moment est en train de se consolider aux mains de multinationales européennes.


Dans le Rapport, il n’est pas clairement indiqué la forme que prendrait, selon les EU, le processus jusqu’à un " Cuba libre " mais il faut regarder comme possible une invasion militaire, surtout si on prend en compte que la puissance du nord est dirigée par un lobby délinquant affolé qui n’a pas hésité à utiliser la terreur d’État dans tous les coins du globe, au point qu’il a agi unilatéralement et a violé systématiquement le droit interntional (ne parlons pas des droits de l’homme). [13] Les justifications dont ils pourraient se parer son déjà bien connues et utlisées : la guerre contre le terrorisme (devant une éventuelle opération clandestine ou une " auto-attaque " chimico-biologique contre la population civile des EU [ ou de Cuba ? ] qui serait attribuée sans réserve au "régime castriste ") et comme part à un " effort " pour " amener la démocratie au peuple cubain et le libérer de la dictature de Castro ".

Et c’est que comme avertit à juste point Saxe-Fernandez, " il est nécessaire d’ajouter le facteur géostratégique que représente la participation cubaine dans les ressources pétrolières du Golfe du Mexique et son impact sur la planification militaire du gouvernement Bush - et des intérêts qu’il représente - envers Cuba et ses riches en hydrocarbures dans la Dona Orientale. Nous pourrions affirmer que le danger d’une opération contre l’Ile s’est accrue comme résultat de la " nouvelle géographie pétrolière" du Golfe du Mexique, de l’appétit démesuré pour le pétrole cubain et mexicain, et de la dangereuse tendance à l’unilatéralisme de la mouvance qui aujourd’hui dicte les décisions du Bureau Oval. " [14]

De toute manière, en attendant, le Rapport propose d’étudier la possibilité d’une application du Chapitre III de la Loi Helms-Burton [15] qui évoque la possibilité d’autoriser la réalisation de procès dans les tribunaux nord-amércains contre les dirigeants d’entreprises de pays tiers qui font des affaires avec Cuba ... disons quelques compagnies pétrolières qui opèrent dans le Golfe du Mexique ; processus durant lequel, au moins se limitera et se réduira la présence de telles multinationales dans l’Ile, le temps qu’augmente la capacité d’exploitation du brut du coté étasunien bénéficiant de l’effet " popote ". Cela est déjà une précoccupation qu’a exprimée Repsol YPF en indiquant qu’elle " espère que la tension politique n’affecte pas ses activités ". [16]

A ce qui précède, il vaut la peine d’ajouter la considération du Rapport pour élever les efforts pour impliquer les gouvernements de pays tiers dans des campagnes contre la Révolution Cubaine.


Maintenant, à titre de conclusion il est intéressant de faire quelques précisions sur les implications de la nouvelle géographie pétrolière pour les trois pays impliqués et qui sans aucun doute sont d’ordre majeur.

Au Mexique, l’attitude subordonnée et complice de la présidence mexicaine débouche sur la privatisation de fait du complexe pétro-électro-gazier du pays (de la même façon que Saxe-Fernandez l’ analyse de façon détaillée dans son livre L’Achat-Vente du Mexique. Plaza et Janes, 2002). L’enthousiasme avec lequel le Mexique adjugent les Contrats de Services Multiples à des entreprises étrangères (particulièrement étasuniennes) parmi lesquels sont inclus l’ attribution des champs pétroliers dans la zone économique exclusive du Golfe du Mexique (entre autres comme ceux situés dans la Cuenca de Burgos) est un enjeu de débat urgent qui doit faire l’objet d’un consultation publique.

À Cuba, le problème pour les EU est que les réserves pétrolières de ce pays caribéen profittent à des multinationales non étasuniennes qui en plus, donnent de l’ "oxygène " à l’ économie cubaine, une " arrète dans la gorge de Washington ", selon les mots de Saxe-Fernandez, car " c’est un exemple inacceptable pour Washington parce que si une petite ile avec 11 millions d’habitants située à seulement 90 miles, a été capable de dissuader une intervention militaire par la plus grande puissance de l’hémisphère, malgré l’éffondrement soviétique et de toute sa structure internationale, qu’est-ce qui se passera si demain arrive au pouvoir un gouvernement décidé à défendre le droit au développement économique, à l’industrialisation, à la souveraineté et à l’indépendance, dans un pays comme le Brésil, qui compte plus de 8 millions de km2, 20% des réserves mondiales d’eau du monde, la première réserve de biodiversité du globe et d’important gisements de minerais, ou au Mexique, qui compte 100 millions d’habitants et d’importantes réserves de ressources naturelles, au Vénézuela qui compte près de 70% des réserves vérifiées de brut de l’hémisphère, ou de nations de taille moyenne mais d’une énorme importance stratégique comme la Colombie, le Pérou, la Bolivie, etc. " [17] La géopolitique pétrolière dans le Golfe du Mexique est en fait un facteur qui donne un nouveau ton à la projection des intérêts étasuniens sur la région, affectant tant le Mexique que Cuba mais également le reste de l’ Amérique Latine. Les conséquences sur la souveraineté et la sécurité nationale sont de grande ampleur et d’une façon spécialement notable pour le cas cubain pour les raisons indiquées ci-dessus.


Avec ou sans invasion, il est clair que l’escalade dans l’ingérence des EU sur Cuba est un point de levier tant pour Bush que pour le candidat démocrate John Kerry. Mais, la grave erreur de mettre en oeuvre une opération militaire contre l’Ile pour un " changement de régime " avant ou après les élections, génererait comme l’ a bien indiqué Saxe-Fernandez, un rejet régional et international ainsi qu’une résistance cubaine de dimensions insoupconnables. [18] Les coûts politiques pour les EU en Amérique Latine pourraient également être considérables.

Depuis Cuba, résister à un scénario à fort coût économique et politique, mais surtout, social et humain, produit par la recrudescence de l’ ingérence étasunienne ou par une opération militaire, nécéssitera clairement une forte cohésion et résistance sociale (avant et après les scénarios en question) mais aussi d’un grand travail de dénonciation dans le contexte international. Comme me le disait si bien un collègue cubain à ce sujet, il vaut mieux essuyer une goutte de sueur maintenant qu’une goutte de sang demain.

Gian Carlo Delgado Ramos [19]


- Source : Rebelión

- Traduction : PLR pour CUBA SOLIDARITY PROJECT

" Lorsque les Etats-Unis sont venus chercher Cuba, nous n’avons rien dit, nous n’étions pas Cubains. "




[1] La resolución indica textualmente que "ningún Estado puede aplicar o fomentar el uso de medidas económicas, políticas o de cualquier otra índole para coaccionar a otro Estado a fin de lograr que subordine el ejercicio de sus derechos soberanos y obtener de él ventajas. Todo Estado tiene el derecho inalienable de elegir su sistema político, económico, social y cultural, sin ingerencia en ninguna forma, por parte de ningún otro Estado." (UN General Assembly Resolution 2625 (XXV) Declaration on principles of international law friendly relations and co-operation among states in accordance with the charter of the United Nations. Nueva York, 24 de octubre de 1970.)

[2] Delgado-Ramos, Gian Carlo. "La invasión militar a Cuba, carta para una peleada reelección de Bush. América Latina en Movimiento (ALAI). 27 de febrero de 2004. Publicado también en :

Rebelión y Cuba Debate (Cuba, abril de 2004) ; Peace Link (Italia, abril de 2004) ; revista "AL Filo" (México, mayo de 2004).

[3] Léase : Palast, Greg. La mejor democracia que el dinero puede comprar. Crítica. España, 2003.

[4] Vale precisar, como bien lo recuerda Saxe-Fernández, que el término ’hoyo de Dona’ "...se utiliza para denominar ’una línea extremadamente discontínua’ consistente en dos porciones, la occidental y la oriental, que rebasaron las 200 millas correspondientes a México y EUA, y los límites, en estas porciones, que no se negociaron en el Tratado sobre la Zona Económica Exclusiva de 1977. Es decir, no se trata ni de ’hoyos’, ni tienen forma circular o de dona" (Saxe- Fernández, John. "Cuba y los hoyos de dona." La Jornada. México, 1º de abril de 2004).

[5] Rodríguez, Israel. " Las reservas petroleras en el Golfo de México, segundas en importancia. " La Jornada. México, 12 de marzo de 2004

[6] En la lista de licitaciones se tienen para agosto de 2004 la venta 192 al Oeste del Golfo de México (GOM), para marzo de 2005 la 194 en el Centro del GOM, para agosto de 2005 la 196 al Oeste, para marzo de 2005 la 197 al este, para marzo de 2006 la 198 al Centro, para agosto de 2006 la 200 al Oeste y para marzo de 2007 la 201 al Centro del GOM.

[7] MMS. "Ultra-Deep Drilling Record Set Deepwater Energy Exploration Expands." News Realease # 3036. EUA, 4 de marzo de 2004.

[8] Ibidem.

[9] Ibidem.

[10] Casado, R. "Repsol YPF inicia la búsqueda de crudo en Cuba para elevar sus reservas." Expansión. España, 4 de mayo de 2004.

[11] Véase Barbosa, 2004. Citado en Saxe-Fernández, 2004. Op cit.

[12] Powell, Colin. Report to the President. Secretary of the State. Commission for Assistance to a Free Cuba. EUA, mayo de 2004 : 267-268.

[13] Para una reflexión sobre la temática revise : Saxe-Fernánde, John y Delgado-Ramos, Gian Carlo. Globalización del Terror, Amenaza Bioterrorista. Centro Juan Marinello. Cuba, 2002.

[14] Saxe-Fernández, 2004. Op cit.

[15] Cuban Liberty and Democratic Solidarity Act o Ley Helms-Burton de 1996 que entre sus actores está Roger Noriega, Secretario Asistente de Estado para Asuntos del Hemisferio Occidental. Disponible en : http://usinfo.state.gov/regional/ar/us-cuba/libertad.htm

[16] Casado, 4 de mayo de 2004.

[17] Saxe-Fernández, mayo de 2004. Op cit.

[18] Ibidem

[19] Gian Carlo Delgado Ramos es economista mexicano egresado de la Universidad Nacional Autónoma de México y candidato doctoral en "Economía Ecológica y Gestión Ambiental" de la Universidad Autónoma de Barcelona. Autor de La Amenaza Biológica (Plaza y Janes, 2002) y de Biodiversidad, Desarrollo Sustentable y Militarización (Plaza y Valdés, 2004)

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